Lettre à ma Mer / Edition DVD

A travers les saisons, dans le Finistère sud, nous suivons le portrait croisé de trois femmes pour qui la mer est un quotidien. Sophie, une jeune maman passionnée par le surf, Annabel, une jeune artiste inspirée par la mer et Clémentine, une globe-trotteuse qui explore les vagues du monde entier.

PRESENTATION DES PERSONNAGES

Sophie m’est apparue comme une évidence. La mer a une place importante dans sa vie. Femme de marin, jeune maman et architecte, le peu de temps qu’il lui reste elle le passe dans l’eau. La première fois que je lui ai parlé de ce film, Sophie était vraiment très emballée, mais après un rapide calcul sur ses doigts, elle me confie avec joie et regret qu’elle espère tomber enceinte durant la période du tournage et donc qu’elle ne pourra pas participer au projet. C’est à ce moment que j’ai compris tout l’enjeu de ce documentaire. Une surfeuse est d’abord une femme qui au cours de sa vie ne peut pas toujours pratiquer sa passion. Elle va passer plusieurs mois en dehors de l’océan mais elle espère déjà retrouver le plus vite possible « la condition pour retourner surfer ».

Sophie arrive au terme de sa grossesse, elle ne tient plus en place malgré sa grande joie d’être maman. Cette frustration et ce bonheur, les surfeurs hommes ne les connaissent pas.

Annabel est une jeune femme très talentueuse. Durant son adolescence elle a été la première fille au Pôle France de surf à Biarritz, elle s’entrainait pour devenir surfeuse professionnelle. Aujourd’hui elle est graphiste en Bretagne et elle pratique toujours la compétition pour continuer de progresser, elle est d’ailleurs actuellement championne de Bretagne en Longboard. Mais ce sont ses dessins qui m’ont le plus donné envie de la filmer. Ses créations parlent de femmes, de surfeuses, de vagues... mais avec un œil féminin. Le dessin comme le surf font autant partie de son quotidien. Elle apporte une touche de douceur et d’originalité au vaste monde du « surf-art ».

J’ai écrit ce film en m’inspirant de ses tableaux car ils correspondent à ma vision du surf. Annabel porte un regard très poétique sur la mer, mais c’est aussi avec beaucoup d’humour qu’elle exprime sa sensibilité de surfeuse.

Clémentine est une fille pleine d’énergie. C’est une grande sportive et une baroudeuse dans l’âme. Née dans une famille de surfeurs, elle pratique ce sport depuis toute petite. Elle vient de rentrer de deux ans autour du monde. Elle a parcouru le Canada, l’Australie, le Sri Lanka, le Vietnam, Taïwan... avec un gros sac à dos, sa planche de surf et ses travel-books. Clémentine a d’abord voyagé pour le surf, à la recherche de la vague parfaite mais son regard s’est rapidement tourné vers l’autre, vers l’humain. Artiste, elle aussi, chaque soir elle immortalise sur le papier les visages qu’elle a vus, les paysages qu’elle a parcourus, les saveurs qu’elle a découvertes... C’est à travers un univers enjoué et coloré qu’elle décrit chaque trait d’un pays en gardant toujours une touche pour dénoncer l’envers du décor.

L'EQUIPE

Mégane Murgia : Réalisatrice

« J’ai commencé à écrire sur le surf durant mes études de cinéma à Rennes, j’étais loin de la mer et je ressentais un manque profond. J’avais besoin de rentrer le plus souvent possible pour aller surfer. Ma pratique n’était alors pas très régulière, je n’avais pas un très bon niveau et le plus souvent l’hiver les vagues formaient un gros bouillon avec des mousses en chantier qui me baladaient comme un petit pantin... Mais cela me procure un bien être que je ne retrouve nulle part ailleurs. Comment expliquer ce sentiment étrange à quelqu’un qui ne pratique pas le surf ?

Etant loin de la mer, je regardais beaucoup de vidéos de surf mais je n’arrivais pas m’identifier aux femmes et au sport que montraient ces images. J’ai eu envie de montrer les femmes que je croisaient dans l’eau, qui vont surfer pendant que leurs enfants sont à école ou après le travail. Et par leur sensibilité, donner à voir une autre facette du sport. »

Tudi Le Nédic : Sound Designer

«Il était nécessaire de donner une identité sonore à chacun des éléments du film afin qu’elle vienne compléter l’image et participer au récit. La création des ambiances et décors sonore devait se rapprocher le plus possible de ce que l’on entend lorsqu’on est sur le bord des côtes bretonnes. Le deuxième défi était de recréer le son des vagues à l’image pour conserver une sensation de proximité avec les surfeuses en dehors des interviews, et ainsi, donner au spectateur une expérience plus immersive. La musique était la façon de donner à chaque personnage son identité sonore.